Beşiktaş en reconstruction : entre espoirs et inquiétudes
Malgré un mercato animé et des ambitions affichées, les Aigles Noirs peinent à convaincre sur le terrain, comme en témoigne leur double désillusion face au Shakhtar Donetsk (4-2 / 2-0) en éliminatoires d'Europa League.
Le club stambouliote traverse une phase charnière. Les arrivées d'Orkun, Abraham et Jurasek ont apporté un souffle nouveau, mais ces renforts ne suffisent pas à masquer les lacunes persistantes de l'effectif. Le départ de Gedson, véritable moteur du milieu, a laissé un vide difficile à combler. Malgré un potentiel offensif intéressant avec Rafa, Rashica ou Abraham, capables de se projeter rapidement vers l'avant, l'équipe souffre d'un manque d'équilibre et d'un département scouting non-utilisé.
Le constat après le Shakhtar
Au match aller, Beşiktaş a été totalement dominé, incapable d'imposer son rythme. Le Shakhtar, porté par un Alisson (19 ans) étincelant et un Kevin (22 ans) inspiré, a exploité chaque faille, notamment sur le côté gauche de Jurasek. Plus que le score, c'est le contenu qui inquiète, révélant l'incapacité actuelle du club à rivaliser sur la scène européenne.
Au retour, les mêmes faiblesses sont apparues : une première période inexistante, un Muci mal utilisé sur un côté, Emirhan censé solidifier le bloc mais trop passif, un milieu intéressant mais trop tendre pour ce niveau. Abraham reste sous-exploité faute de ballons, tandis que Rafa Silva manque de mobilité dans les petits espaces pour dynamiser l'attaque.
Quelle suite pour les Aigles Noirs ?
Le problème ne vient pas seulement du coach, dont les choix sont limités, mais d'un effectif trop court et déséquilibré encore plus avec un départ de Semih Kilicsoy. Pour espérer renouer avec les sommets, Beşiktaş doit renforcer ses lignes clés, étoffer son banc et retrouver une dynamique collective.
La route du renouveau sera longue. Entre attentes élevées des supporters et une réalité bien plus crue, l'avenir des Aigles Noirs dépendra de leur capacité à construire un projet durable avant que la patience ne s'épuise complètement.