Başakşehir – Cherno More : domination, failles et ambitions européennes

Le premier acte en Bulgarie a permis à Başakşehir de poser son empreinte sur la rencontre. Avec un pressing médian parfaitement coordonné, les hommes de Çağdaş Atan ont étouffé Cherno More, l'empêchant de développer le moindre jeu.

Berat Özdemir, en pointe basse, a dirigé la circulation du ballon avec calme et précision, facilitant les transitions vers l'avant. Yusuf Sarı, constamment sollicité, a multiplié les différences sur son couloir, tandis que la relation entre Crespo et Berat assurait un contrôle du tempo.

L'unique but d'Ömer Şahiner est venu sanctionner cette domination technique et collective, offrant un avantage logique avant le retour.

Au retour, Başakşehir a affiché une version plus agressive de son jeu. Le pressing s'est fait plus haut, l'intensité plus forte, et surtout Nuno Da Costa a servi de point d'appui essentiel pour peser sur la défense bulgare.

Grâce à ses décrochages et sa capacité à fixer, l'attaquant a offert des solutions et libéré des espaces pour ses coéquipiers. Yusuf Sarı, encore très en jambe, et Miguel Crespo ont brillé, tout comme Brnić et Operi, buteurs dans ce large succès 4-0.

Pourtant, malgré cette supériorité, certaines limites sont apparues : un milieu lent dans les phases de transition défensive, prenant du temps à se replacer, et des latéraux trop peu impliqués dans la construction offensive.

Cette double confrontation a confirmé que Başakşehir dispose d'un plan de jeu clair : possession verticale, pressing structuré, utilisation des ailes et un axe central fort autour du duo Crespo–Berat.

Toutefois, l'équipe montre encore un manque de concentration et de régularité sur la durée des matchs. Le milieu de terrain, trop tendre face aux contres, et l'absence de latéraux influents dans l'animation posent question pour la suite.

L'arrivée de Nuno Da Costa apporte une dimension offensive supplémentaire, mais elle ne suffira pas à combler les faiblesses structurelles. Avec un projet basé sur la formation des jeunes et l'ambition de jouer l'Europe chaque saison, Başakşehir doit continuer à renforcer son effectif pour franchir un palier.

La qualification pour le tour suivant de la Conférence League n'est qu'une étape. Pour viser plus haut, il faudra corriger ces déséquilibres et gagner en constance. Le duel à venir contre Viking sera un nouveau test pour mesurer la solidité de ce collectif en construction.